Alors que le monde est confronté à de nombreux problèmes de justice sociale, les conseils d’administration sont de plus en plus ouverts et réceptifs à la gestion ESG. [La gestion ESG vise à augmenter l’attention et la sensibilisation aux questions environnementales, sociales et de gouvernance.]
Que sont les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) ?
Les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance, ou plus simplement ESG, favorisent une approche commerciale centrée sur les parties prenantes. L’incorporation de l’ESG dans les pratiques commerciales existantes permet également aux administrateurs de tenir compte des subtilités qui déterminent les objectifs des différents domaines.
En adhérant aux normes ESG, les entreprises s’engagent éthiquement à mettre au premier plan les trois domaines que représente l’ESG – environnement, social et gouvernance – dans leurs processus opérationnels.
Plus précisément, les entreprises qui intègrent la gestion ESG abordent plusieurs questions d’ordre environnementales, sociales et de gouvernance. Ces questions comprennent :
Environnemental
La facette environnementale aborde des questions clés axées sur la préservation de la nature, telles que :
- Changement climatique
- Réduction des émissions de carbone
- Pollution et pénurie d’eau
- La pollution de l’air
- Déforestation
Social
L’élément social aborde des sujets essentiels axés sur la prise en compte des humains et de nos interdépendances, tel que :
- Succès des clients
- Hygiène et sécurité des données
- Inclusion du genre et de la diversité
- Relations avec la communauté
- Santé mentale
Gouvernance
Centrée sur la logistique, ainsi que sur les processus définis pour la gestion d’une entreprise ou d’une organisation, la gouvernance aborde des questions essentielles, telles que :
- Le conseil d’administration et sa composition
- Directives sur la rémunération des dirigeants
- Contributions politiques et lobbying
- Rémunération des partenaires locaux
- Meilleures pratiques en matière d’embauche et d’intégration
- Relation entre l’ESG et le conseil d’administration
Le comité des candidatures et de la gouvernance, avec la participation de l’ensemble du conseil, aborde régulièrement l’aspect « G », ou gouvernance, de l’ESG. Plus particulièrement, l’intégration de l’aspect « G » peut affecter les programmes de gestion des risques de l’entreprise (ERM) et pourrait amener l’entreprise à vouloir discuter de sa stratégie globale à long terme.
De plus en plus de conseils intègrent activement l’élément « S », ou l’aspect social de l’ESG, avec des questions portant sur le coût des soins de santé, la rareté des ressources, les droits de l’homme et l’inégalité des revenus afin de les prendre en considération dans le processus de développement de la stratégie d’une entreprise.
Les meilleures pratiques constitutionnelles dans lesquelles le « E », ou l’aspect environnemental de l’ESG, est incorporé sont encore relativement inconnues. Dans une étude portant sur 447 répondants, 50 % ont indiqué qu’il existait une forme de surveillance du conseil, soit par un conseil complet, soit par un comité spécialisé, et 19 % ont déclaré que ces surveillances étaient dues à des problèmes au sein de l’organisation. 35 % des personnes interrogées ont également déclaré que leur entreprise n’abordait pas les questions environnementales ou ne connaissait pas les organismes de surveillance existants.
6 composantes d’un plan de gestion ESG réussi
La gestion ESG offre une multitude d’opportunités que les conseils d’administration devraient considérer, plutôt que de les écarter. Voici six éléments principaux de la gestion ESG que les conseils devraient envisager d’intégrer à leurs processus opérationnels.
Problématiques des facteurs ESG
Les problématiques des facteurs ESG englobent les questions essentielles à la création de valeur à long terme. En intégrant cet élément dans les opérations commerciales, les conseils peuvent mieux comprendre comment les questions ESG importantes affectent l’entreprise et ses parties prenantes, ce qui les aide à voir au-delà du bilan afin de créer un rapport plus complet sur les problématiques. Cette incorporation mène à des décisions plus éclairées sur les investissements, les gains et les profits de l’entreprise grâce à l’aperçu qu’elle donne de ce qui est à venir.
Alignement stratégique
Lorsque les efforts de gestion ESG s’alignent sur la stratégie commerciale globale, une entreprise peut obtenir les avantages les plus significatifs résultant de ses actions. De plus, la mise en application de ce deuxième élément permet aux comités de travailler ensemble et d’établir un réseau de communication clair et transparent qui renforce et maintient cet alignement.
Surveillance du conseil
En plus de garantir qu’une entreprise se conforme aux lois et aux réglementations en vigueur, les comités de surveillance des conseils doivent également intégrer les considérations ESG dans l’allocation des capitaux et la budgétisation. Les entreprises doivent également s’assurer de bien comprendre quel est le positionnement ESG qu’une entreprise veut cibler avant de signer des fusions et acquisitions.
La mise en place de stratégies efficaces du conseil est primordiale pour garantir la conformité d’une entreprise aux lois et aux réglementations pertinentes. La supervision des efforts de gestion ESG permet également de clarifier le but de son instauration en aidant les conseils à réfléchir à ces valeurs et à s’assurer qu’elles soient maintenues dans la stratégie organisationnelle globale. De plus, les conseils peuvent également s’assurer que leur entreprise répond aux attentes des parties prenantes en matière de pratiques ESG.
Dans le contexte commercial actuel, il ne suffit pas de démontrer que l’on se conforme véritablement à la loi. Les marques doivent être en première ligne pour faciliter le changement social. Il est donc essentiel que les entreprises comprennent parfaitement les opportunités et les risques intrinsèques qui sont liés aux questions ESG. Faire preuve d’une telle compréhension est essentiel pour créer un impact et accroître la valeur, mais aussi pour diminuer, voire éliminer, les risques de son démantèlement.
Politiques et initiatives
Les politiques et initiatives ESG que les conseils pourraient envisager de mettre en œuvre sont les suivantes : mettre de l’avant les changements climatiques dans l’élaboration des stratégies, favoriser la diversité des sexes et des races au sein du conseil et de l’entreprise, et encourager chacun à s’exprimer – les divergences d’opinions étant les bienvenues – lors des discussions sur les stratégies de l’entreprise.
Aussi progressistes soient-elles, les conseils doivent être fermes et clairs dans la définition de ces politiques et initiatives pour obtenir de meilleurs résultats.
Mesures et objectifs
Les conseils sont les premiers à définir les paramètres et les objectifs appropriés par rapport auxquels les employés évalueront les efforts et les progrès accomplis pour l’atteinte d’objectifs spécifiques. Après avoir établi les paramètres à utiliser, les conseils doivent définir un ensemble de directives comprenant des révisions régulières afin de vérifier si les objectifs de performance reflètent réellement l’objectif et la stratégie de l’entreprise.
Les conseils doivent également reconnaître l’impact de l’information ESG ; ils doivent élaborer des procédures de divulgation établissant ce que l’entreprise doit publier, où et à quelle fréquence.
Surveillance
Le travail ne s’arrête pas à la création de politiques et d’initiatives et à la mise en œuvre de directives pour la collecte, l’examen et la divulgation des informations ESG. Les conseils doivent également surveiller et évaluer en permanence l’effet et l’influence qu’a leur stratégie ESG. Les conseils doivent regarder au-delà des bilans objectifs et s’intéresser à l’impact environnemental et social des actions ESG de leur entreprise.
Toutes les entreprises veulent se développer et prendre la tête du marché de leurs secteurs respectifs ; elles se distinguent dans la manière dont elles atteignent cet objectif. Les conseils qui intègrent et incorporent la gestion ESG dans leurs activités commerciales sont non seulement les plus susceptibles de prendre de l’avance sur la concurrence, mais aussi, et surtout, d’assumer un rôle important que tout le monde n’a pas le courage d’assumer : celui de devenir un leader du changement.
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